L’endométriose et le cancer de l’endomètre sont-ils liés ?

L’endométriose est une pathologie gynécologique qui touche une femme sur dix, et qui consiste en la prolifération de cellules de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Tout comme des métastases, ces cellules prolifèrent de façon incontrôlées, mais contrairement aux métastases, l’endométriose n’est pas un cancer. A travers cet article, nous vous expliquons ce qu’est une endométriose, ses symptômes, ses facteurs de risque ainsi que son traitement et le lien entre endométriose et cancer de l’endomètre, paroi interne du corps de l’utérus.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui entraîne des règles douloureuses récurrentes, pouvant provoquer des cicatrices et des adhérences dans l’abdomen. Une forme sévère d’endométriose peut entrainer une altération de la fertilité et même des douleurs lors des rapports sexuels. Contrairement aux cellules endométriales normales, qui sont éliminées pendant les menstruations et expulsées par la sortie de l’utérus, les cellules de l’endométriose restent dans la cavité pelvienne et se retrouvent souvent dans les ovaires, les trompes de Fallope, la vessie, le vagin et le rectum. L’endométriose n’est pas un cancer de l’endomètre, (appelé également cancer de l’utérus).

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Symptômes de l’endométriose

En fonction de la localisation des lésions, les symptômes de l’endométriose peuvent varier d’une femme à l’autre. Il n’est pas rare que des femmes vivent pendant des années avec la maladie sans jamais le savoir. Les symptômes de l’endométriose sont les mêmes que ceux des menstruations : douleurs, saignements abondants, mictions fréquentes, et parfois accompagné de nausées, vomissements et diarrhée. L’endométriose peut également provoquer des adhérences, c’est-à-dire du tissu cicatriciel qui lie les organes entre eux, ce qui peut entraîner des blocages intestinaux et, dans un cas extrême, la stérilité. Chez les adolescentes qui viennent d’avoir leurs premières règles, l’endométriose est souvent diagnostiquée à tort comme étant des ovaires kystiques.

Facteurs de risque de l’endométriose

Les causes de l’endométriose sont encore mal connues, mais les chercheurs ont identifié des facteurs de risque :

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  • L’âge : Avoir moins de 30 ans, car avant cet âge, l’utérus n’est pas encore complètement développé.
  • La génétique : Avoir un parent qui a souffert d’endométriose est un facteur de risque.
  • Avoir un flux menstruel rétrograde, c’est-à-dire lorsque les menstruations s’écoulent dans la cavité abdominale.
  • Avoir un faible poids corporel et un IMC faible depuis l’enfance.

Comment l’endométriose est-elle diagnostiquée ?

L’endométriose ne peut être diagnostiquée que par laparoscopie ou laparotomie. Pendant la laparoscopie, le médecin recherchera des excroissances sur les ovaires, le rectum et la vessie. Il recherchera également des tissus cicatriciels, appelés adhérences. Si des adhérences sont découvertes, il est souvent nécessaire de pratiquer une intervention chirurgicale appelée laparotomie pour les retirer. Une biopsie permet ensuite au médecin de confirmer le diagnostic d’endométriose et d’évaluer la gravité des lésions.

Traitement de l’endométriose

Le traitement de l’endométriose est individualisé en fonction de l’étendue de la maladie. Il peut être soit médical, soit chirurgical. Si une femme souhaite avoir des enfants, la chirurgie est généralement évitée. Le médecin prescrit généralement des pilules contraceptives hormonales combinées ou une pilule contraceptive à progestatif seul. L’objectif est de réduire la quantité d’œstrogènes circulant dans le sang. L’endométriose est souvent traitée par des agonistes de la GnRH, qui sont des médicaments d’hormonothérapie à long terme qui suppriment l’hypophyse et empêchent l’ovulation. Les antagonistes de la GnRH sont une nouvelle génération de médicaments qui empêchent l’ovulation en bloquant les récepteurs des hormones responsables de la libération des différentes hormones.

Lien entre l’endométriose et le cancer de l’endomètre

L’endométriose n’est pas un précurseur du cancer, mais les deux maladies sont étroitement liées. Le système immunitaire d’une femme atteinte d’endométriose est très réactif et a du mal à faire la différence entre les cellules de l’utérus et celles de l’endomètre. C’est pourquoi de nombreuses femmes atteintes d’endométriose ont un risque plus élevé de développer un cancer de l’endomètre. Le risque de développer un cancer de l’endomètre ou des ovaires n’est pas prouvé et les chercheurs l’estime à seulement 1% des femmes atteintes d’endométriose. Le risque de développer un cancer de l’endomètre est plus faible encore chez les jeunes femmes qui ont souffert d’endométriose. Bien que l’on n’en connaisse pas la raison, on pense que leur système immunitaire a déjà détruit les lésions de l’endométriose.

En conclusion, il faut retenir que l’endométriose n’est pas un cancer mais des études tendent à montrer que l’endométriose est un facteur précurseur du cancer des ovaires. Les statistiques montrent en effet que 10% des femmes vont développer une endométriose et parmi elles 1% vont développer un cancer des ovaires. Donc sur 100 femmes, 10 en moyenne auront une endométriose et 1 développera un cancer.

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