Mesdames, plus de fessées à vos enfants
Il y a maintenant un peu plus d’un an qu’un père de famille a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir mis une fessée déculottée à son fils de 9 ans qui refusait de lui dire bonjour depuis plusieurs jours. Un enfant probablement déstabilisé par le divorce de ses parents.
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Finies les claques et fessées
Laurence Rossignol, la secrétaire d’État à la famille a indiqué qu’elle voulait « mettre fin aux punitions corporelles ». Elle a pour ambition d’abolir les claques et fessées et prône l’éducation sans violence. Une éducation qui privilégie la morale, la compréhension de l’erreur commise par l’enfant.
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Parfois, la fessée a tendance à calmer les nerfs des parents, lorsqu’ils sont à bout !
Bientôt une loi ?
La loi à ce sujet n’est pas claire, bien que les violences sur les mineurs soient interdites par la loi. Laurence Rossignol remet la fessée sur le tapis, alors qu’en juin dernier l’amendement « anti-fessée » de la loi Famille avait été rejeté. Elle est cependant partie à New York signer le troisième protocole des droits de l’enfant.
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Des lois différentes selon les pays
Les enfants auraient alors le droit de dénoncer leurs parents car ils auraient reçu une fessée. Au Canada, une loi indique clairement que les parents ou un adulte, qui les remplace, peuvent employer la force dans des mesures raisonnables… Par contre, en Suède, les corrections corporelles sont interdites depuis 35 ans.
Comment éduquer son enfant ? Une chose est sûre il est important d’instaurer un climat de confiance et d’expliquer, plutôt que frapper !
Les conséquences à long terme des punitions corporelles
Les parents qui ont recours aux fessées pour punir leurs enfants ne se rendent pas forcément compte des conséquences à long terme que cela peut engendrer. En effet, les recherches démontrent que les punitions corporelles ont un impact négatif sur le développement des enfants.
Ces méthodes éducatives peuvent causer des problèmes de santé mentale chez l’enfant. Les jeunes ayant subi des châtiments physiques sont plus susceptibles de développer de l’anxiété ou de la dépression. Ils risquent aussi davantage d’avoir du mal à contrôler leurs émotions ainsi qu’à gérer leur colère.
La violence génère souvent la violence et, dans bien des cas, les enfants battus deviennent eux-mêmes violents envers leurs proches une fois adultes. La relation parent-enfant est aussi altérée lorsque cette méthode est utilisée : l’enfant perd confiance en ses parents et peut éprouver un sentiment de méfiance vis-à-vis d’eux.
Il semble donc primordial pour les parents de trouver d’autres moyens pour discipliner leur enfant sans passer par la case « fessée ». Des alternatives telles que le dialogue ou encore la mise en place de règles claires peuvent être efficaces tout en respectant l’intégrité physique et morale de l’enfant.
Des alternatives éducatives pour une discipline positive
De nombreuses alternatives existent pour remplacer la fessée et punir de manière positive un enfant. Le dialogue est clairement à privilégier. Il faut mettre en place des règles claires, compréhensibles par l’enfant. Ces règles peuvent être établies conjointement avec lui afin qu’il se sente pleinement impliqué dans leur application.
La récompense peut aussi être une méthode efficace pour renforcer les bonnes conduites chez l’enfant. Cela passe par exemple par la mise en place d’un système de gratification lorsque celui-ci respecte ses engagements ou fait preuve de comportements positifs.
Il existe des méthodes plus créatives pour amener l’enfant à comprendre ses erreurs telles que le jeu du miroir où l’on demande à l’enfant ce qu’il verrait s’il était dans les chaussures de quelqu’un qui a subi son comportement.
C’est donc possible : discipliner sans violence tout en préservant la relation parent-enfant. Le développement psychologique et physique optimal des enfants dépend grandement du traitement qu’ils reçoivent au sein de leur cadre familial. À nous tous, adultes responsables, d’y veiller !